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Le Héros-écran

Le Héros-écran est un héros assez particulier et novateur. Son usage est d'abord apparu dans les films avec la naissance du cinéma dans les années 20-30 aux états-unis, mais c'est surtout avec l'essor du film d'animation dans les années 80 qu'il commence à rentrer dans les mœurs.
Bien moins utilisés que les héros épiques ou tragique, dont s'inspire une grande majorité des films d'animation (avec Disney en tête bien entendu), le héros-écran est encore destiné à un public de niche.
Le rôle du héros-écran va être d'amener le spectateur à voir un décors, une situation (fictive ou historique), au travers d'un regard critique. Celui que le réalisateur a voulu donner à son héros. Le héros existe donc, mais n'est qu'un prétexte, qu'un support pour montrer des choses, pour évoquer une vision du monde.
Il s'illustre dans les animations-documentaires.
Ovni dans le paysage, le personnage écran est bien souvent peu bavard et nous laisse admirer ce qu'il voit ou ce qu'il vit pour en donner du poids au spectateur. Il ne nous permet pas de s'identifier au personnage comme la plupart des héros de part son rôle de guide sur "ce qu'il y a à voir".
Dans ce film, on remonte en 1982. Le jeune Ari Folman (le réalisateur du film) fait son service militaire durant l'opération "Paix de Galilée", c'est la période de l'invasion au Liban.
Lorsqu'il revient, en 2006, des souvenirs lui reviennent de cette guerre, mais il ne sait pas s'ils sont imaginaires ou pas. Il décide alors de rencontrer un ancien camarade avec qui il parle de ces souvenirs de guerre. Ce dernier, Boaz, lui fait part d'un rêve qu'il fait toutes les nuits depuis la fin de la guerre et qui met en scène des chiens qu'il a abattu. Grâce à son ami, Ari réussit à retrouver des bribes de ses souvenirs, et, pour reconstituer le puzzle décide de retourner voir tous ses anciens partenaires de combat pour se rappeler ce parcours de soldat israélien au Liban, qui l'amènera sur des pistes bien sombres.

L'une des référence du héros-écran correspond au film Valse avec Bachir, qui correspond à un film autobiographique de Ari Folman et sorti en 2008.
Valse avec Bachir a de particulier que l'ensemble de l'intrigue se déroule au travers du personnage principal qui se remémore progressivement ses anciens souvenirs.

Un autre exemple de Héros-Ecran est le personnage principal du film "Le Garçon et le monde." Dans ce film, le personnage ne parle pas, ou très peu car il s'agit d'un dialecte inventé. Ce dialecte mettra l'accent sur le ressenti du personnage, mais ne servira pas un dialogue particulier. Dans le garçon et le monde, on se retrouve très rapidement immergé dans un monde ou le héros laisse à voir beaucoup de l'univers dans lequel il est né. Comme Ari Folman dans Valse avec Bachir, on le suit dans sa progression dans la vie, de l'enfance à la vieillesse. Derrière ce déroulé, l'auteur Alè Abreu cherche à nous exposer un monde qui ressemble particulièrement au Brésil, et il y mettra ses machines et la mécanisation qui à la fois transforme le paysage du pays, mais aussi aliénise ses employés.


Alè Abreu nous transmet lui aussi un regard critique sur la société, et le personnage ne sera que le support de ce monde. Dans un univers très épuré et crayonné, Abreu est habile du crayon pour mettre l'accent sur les couleurs et sur les détails