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Le Héros Vaurien

Le héros vaurien s'émancipe quelque peu du héros lambda. Ce héros mise bien souvent son talent acquis au fur et à mesure du temps et de son caractère antisocial pour innover. 

Ce personnage part rarement d'une situation initiale stable, ou le quotidien ordinaire devient extraordinaire. Bien souvent il est déjà dans l'action. Cela permet de dresser son profil de malfrat, mais aussi de lui donner des qualités qui lui serviront ensuite dans la narration. C'est le cas par exemple de l'agilité qu'a développé Alladin dans les rues d'Agrabah, de Simbad en tant que corsaire depuis un certain temps, ou encore de Miguel et Tulio dans la route d'Eldorado, qui ont grandi dans les rues.

La plupart du temps, le héros-vaurien est bien considéré comme un  "Héros" et non un "antagonistes" (le méchant) malgré ses actions parfois peu louables.  En effet, il sera toujours présenté comme un voleur ou un manipulateur, par l'art d'embobiner leurs interlocuteurs. Toutefois, leurs intentions, dès le début de leur histoire sera toujours portée de bonnes valeurs (protéger des innocents, ne pas tuer,) et gardera un fond humain pour que le spectateur s'identifie au personnage. 

Bien souvent, c'est ce fond humain qui crée la différence entre un héros et un méchant. L'antagoniste est fortement déshumanisé, car dans ces circonstances, il est plus difficile pour le spectateur, de lui accorder de l'affect, si bien que, pour le scénario, il est plus facile de s'en débarrasser. La déshumanisation permet à la moral de se sentir en sécurité et en accord avec l'action (le fait de tuer ou une action semblable) que doit endosser le héros. 

Le Héros-Vaurien connait bien souvent une ascension sociale au cours de ses péripéties. Par ce biais, Aladdin devient le mari de la fille du Sultan. Dans la route d'Eldorado, Miguel et Tulio deviennent des dieux, et Jim Hawkins de la planète aux trésors intègre l'académie des navigateurs de l'espace à la fin de l'histoire. 

Toutes ces évolutions vont autant de moyens de faire entrer ce personnage, qui est d'abord déviant, pour le ramener sur les rails et au centre de la société. 

Le Héros-vaurien partage des traits de caractères qui lui sont communs. Ils font tous preuve d'une certaine confiance en eux, vis-à-vis des différents obstacles communes (gardes de la ville, autres gangsters etc...). Toutefois, ce n'est pas le cas face à la gente féminine où ils se retrouvent bien souvent décontenancé, allié ou remplacé parfois par un faux désintérêt pour une femme (parce qu'on le sait bien, il finit par tomber sous son charme à un moment ou à un autre.. N'oublions pas qu'il reste le héros.)

Cette politique, très présente chez Disney, pose largement question car la cause défendue par le héros-vaurien au début du récit s'estompe avec l'avancée de l'histoire. Ainsi, on peut se poser la question de la pertinence de l'action défendue par le personnage de départ. Finalement cette cause défendue n'est rien de plus qu'un prétexte pour encourager un changement structurel chez le héros, ainsi qu'un changement de valeurs de celui-ci. Le regard critique sur un sujet aura beaucoup plus de poids au travers du héros écran, ou du héros pragmatique. 

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